Mon Laferte, le charme d’un romantisme dansant

Norma Monserrat Bustamante Laferte, de son vrai nom, nous séduit avec ses intonations mélodramatiques et nous fait voyager à Viña del Mar, sa ville natale au Chili, où a commencé sa carrière musicale. Inspirée par sa famille qui lui présageait un avenir triomphant, Laferte décide de s’installer quelques temps plus tard au Mexique. Après des années d’efforts, elle lance son premier album intitulé La chica de rojo qui se place numéro un au Chili.

Elle auto-produit par la suite les albums Desechable et Tornasol au Mexique, puis, sort son quatrième opus Mon Laferte Vol.1 où l’on peut écouter les tubes « Tornado » et « Tu falta de querer ». Le succès est toujours au rendez-vous avec son cinquième album La trenza, qui est nominé pour deux Latin Grammys.

Son sixième et dernier album intitulé Norma, sorti en novembre 2018, est le plus conceptuel jusqu’à présent. C’est un disque enregistré en une seule session à Los Angeles, comme s’il s’agissait d’un concert dans un studio d’enregistrement. Il aborde les thèmes de l’amour, du désir et de la fantaisie, et affiche un répertoire éclectique de rock, pop, cha cha cha et boléros, ainsi que des rythmes chantés avec sa grand-mère alors qu’elle vit une enfance difficile.

Un souvenir reste à jamais gravé dans sa mémoire : sa grand-mère lui brossant les cheveux devant le miroir en lui chantant le couplet d’une chanson : « Quand je t’entends chanter, je sais quelle étoile tu seras, celle qui brille le plus ».

Laferte est aujourd’hui au sommet de sa carrière. Elle nous offre un excellent travail, fait de mille petits détails, de la variété de ses styles sonores à sa façon de s’habiller en passant par sa crinière sombre et les bouquets de fleurs qui parent ses concerts d’une touche de romantisme.