23 juillet 2019
Sorties
La Caféothèque : mille et un cafés venus du monde entier
Certains l’aiment chaud, court et sans sucre, d’autres préfèrent le diluer avec du lait et des glaçons… Le café, c’est à la fois une boisson, un lieu, une rencontre, un souvenir. La Caféothèque a été fondée en 2005 par Gloria Montenegro. Cette entreprise familiale veut faire connaître la richesse du café dans l’Hexagone et à l’international.
Texte Julie Semjen Photos La Caféothèque
Les origines d’un produit de consommation courante
Chaque minute, près de 2 millions de tasses de café sont bues à travers le monde. L’Amérique latine, notamment le Brésil et la Colombie, assure plus de la moitié de la production mondiale de café. Originaire d’Éthiopie, cette plante arrive sur le continent américain au XVIIème siècle dans le cadre du commerce triangulaire. La production se généralise rapidement, car les sols et les climats latino-américains sont propices à la caféiculture. En effet, le café gesha, une des variétés les plus prisées au monde, est actuellement produit en Amérique centrale, entre le Panama et le Guatemala.
À l’aube des années 2000, l’effondrement du prix du café touche des milliers de producteurs, notamment dans les pays d’Amérique centrale. C’est là que Gloria Montenegro, ex-ambassadrice du Guatemala installée en France, fonde l’association Connaissance de café. D’un engagement personnel, en quatorze ans la Caféothèque s’est convertie en une « ambassade des cafés du monde », comme le décrit sa fille Christina Chirouze Montenegro.
« La caféologie, c’est l’art de la dégustation visuelle, olfactive et gustative de cafés fins issus de terroirs »
Gloria Montenegro
Initiation au café de spécialité
« La France a une culture des cafés comme lieux de vie », explique Christina. « Il y a cette habitude de se retrouver en terrasse pour boire un café et lire un livre. Notre proposition, c’est de montrer que le café se prête aussi à la dégustation ».
L’école de la Caféothèque propose des formations de torréfacteur, de barista et de sommelier sur une période de 15 jours. Les étudiants apprennent à manier, à évaluer et à servir le café sous toutes ses formes. Beaucoup d’élèves sont en reconversion professionnelle. Anciennement comptable, Jean-Baptiste souhaite ouvrir son propre établissement dans la ville de Dijon.
« Il y a ce côté artistique associé au café, qui est merveilleux. On peut voyager en un rien de temps entre le Guatemala, le Costa Rica et l’Éthiopie », explique Tamara Louault, responsable administrative de l’école de la Caféothèque.
La Caféothèque propose également une riche programmation culturelle. Ainsi, l’exposition Synchronicité de Lica Cecato, artiste et chanteuse originaire de Sao Paulo comporte une série de tableaux inspirés du grain de café. À ses yeux, « la Caféothèque invite à poser un autre regard sur l’art. Ce n’est pas seulement une galerie : on peut y boire son café tout en appréciant une œuvre et en partageant un moment de convivialité ».