Latin Beat Machine, l’électro latino revient à Paris

Latin Beat Machine (LBM) est de retour pour la deuxième fois à Paris ! La première édition, avec plus de 500 festivaliers présents, a été accueillie positivement. Un pari osé à l’époque, mais grâce au travail en équipe, LBM est devenu le lieu idéal pour découvrir, rencontrer et échanger autour de l’Amérique latine contemporaine.

Avec une programmation toujours aussi pointue, les organisateurs ne laissent pas de doutes quant à la modernité du festival et se font plaisir en invitant les nouveaux chouchous de la scène électropicale : la fusion du synthé de Julian Salazar et de la percussion traditionnelle de Franklin Tejedor avec Mitú (Colombie) ; l’infusion trap-tropicale de Karme Carez et Joaco J Fox sous Mueveloreina (Espagne) ; les « beat lourds » des tropiques par Bleepolar (Colombie) ; une danse pachamama créée par Dj Squat et Rodrigo Castro via Compadre (Chili) ; les rythmes folkloriques de chaque région du monde avec Lady Six Sky (Mexique) ; la richesse et délicatesse dans les basses de Rafael Aragón (France) et la « Quinceañera bass » Mafe Maracuyeah (Colombie).

Colombie et Mexique ensemble à LBM

Mais comment définir concrètement cette nouvelle vague de musiciens ? Luis Felipe Hernández a.k.a Bleepolar dit que pour lui, il n’est plus question de Nouvelle Vague : « c’est un mouvement qui s’agrandit depuis presque une décennie ». Ce Dj colombien, qui présente son live pour la première fois en Europe, décrit son travail comme « de la musique électronique colombienne avec des influences Afro-caribéennes et beats lourds faits pour le dance-floor ».

Du côté de la Dj mexicaine Lady Six Sky, son parcours musical a commencé à l’étranger. Son travail, fait de sonorités et rythmes du monde entier, a séduit : « J’ai commencé fin 2014 avec le projet Vulva Estéreo. Avec Beatriz de Santiago (@Panchita Peligro), nous avons commencé à jouer à Hambourg dans des fêtes auxquelles on participait avec notre collectif Tanz der Tiere et des résidents au Tropical Club Sommer salon. Puis en 2015 je me suis rendue à Paris et ai commencé à monter mon projet Lady Six Sky en solo ».

Un mouvement qui est loin d’être réservé à la culture latino-américaine ou aux Latinos et qui commence aussi à percer en Amérique du Nord et en Europe, et c’est justement le rôle essentiel d’un festival comme LBM. « Les publics sont unis. Il y a beaucoup d’artistes européens qui puisent leur inspiration dans la musique latino-américaine et vice versa. Maintenant, tu peux écouter de la cumbia et des sons folkloriques de différentes cultures adaptés avec des sons électroniques. Un public plus uniforme est en train de se former. Ce que j’apprécie » a dit Lady Six Sky.

Le futur de LBM est donc prometteur ainsi que pour ses artistes ; les collaborations ne manquent pas et les projets commencent à s’accumuler.

L’horizon est dégagé pour Bleepolar et Lady Six Sky qui préparent de nouvelles sorties pour la deuxième moitié de 2018 et pour l’année 2019 : « Je sortirai une série de singles dans les semaines qui viennent en préparation de mon premier album. J’ai pas mal de dates ce mois-ci, commençant en Europe et quelques projets externes dans lesquels je participerai en tant que producteur », a raconté Bleepolar.

Actuellement, Lady Six Sky débute dans le monde de la production avec des artistes basés à Berlin : « Nous sommes dans un processus d’adaptation de styles et de test, ce qui apporte de nouveaux genres musicaux et une nouvelle musique. Cependant, produire prend du temps, surtout quand on commence ».

Pour ceux qui ont envie de découvrir en peu plus les artistes de LBM, rendez-vous vendredi 15 juin 2018 au Petit Bain !

Au programme : des concerts en bord de seine ainsi que de la food ! Ce sera l’occasion de savourer l’excellente cuisine mexicaine de « El Nopal », le tout immergé 12h non-stop dans l’ambiance électro latino.