Le continent américain : le centre d’études de la France

Les deux moteurs principaux dans la carrière de Jean-Michel Blanquer, président de l’Institut des Amériques (IDA) et ancien Directeur Général de l’enseignement scolaire au Ministère de l’Education Nationale, furent les problèmes liés à l’éducation et son grand intérêt pour l’Amérique latine.

L’Institut des Amériques est un réseau d’Universités françaises, de Centres de recherche et d’Ecoles qui travaillent tous sur le continent américain, que ce soit le Nord ou le Sud. Le but de cet organisme est de fédérer tous les travaux des personnes qui travaillent sur les Amériques, de leur donner plus de visibilité et de les inciter à travailler ensemble.

Le projet de création de l’IDA naquit à la fin des années 1990 au sein de l’Institut des Hautes Etudes de L’Amérique Latine (IHEAL). J.M. Blanquer était le directeur à l’époque et, grâce au soutien du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, l’Institut fut officiellement créé en mars 2007. Le lancement eut lieu à l’Institut de France.

Actuellement, l’IDA qui fonctionne sous la forme d’un GIS (Groupement d’Intérêt Scientifique), regroupe une cinquantaine d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche français dont le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Chaque année, une assemblée générale est organisée pour que le GIS fasse le bilan de l’année précédente et définisse les perspectives de l’année à venir.

Mais de quelle façon les membres de l’Institut et les chercheurs peuvent-ils travailler ensemble ? Laurence Cordelier de l’Estoile, ancienne chargée de mission « Partenariats » à I’IDA, raconte qu’il existe un Think Tank, espace où les entreprises partenaires, le milieu académique, le monde diplomatique, les ONG et la presse peuvent se retrouver pour discuter : « le Think Tank, ce sont des conférences, des tables-rondes ouvertes. Le but est d’avoir tous les représentants de nos parties-prenantes, c’est-à-dire les ambassades, entreprises, journalistes et diverses institutions, mais aussi les chercheurs qui se réunissent autour d’une même table pour parler d’un sujet. On essaie de faire intervenir quelques-uns de nos membres pour traiter le sujet. On essaie aussi de le faire toujours en écho avec l’actualité dans le continent américain et de manière assez rythmée. Ce sont plusieurs séances par mois qui se répètent tout au long de l’année. »

Selon L. Cordelier, l’IDA est l’une des très rares institutions qui font ce type d’activités : « Il n’y a quasiment que nous qui faisons cela, parce que les journaux français ne se font pas vraiment l’écho des évènements qui se déroulent en Amérique latine, donc le Think Tank est pour une partie de notre public un moyen d’information, de communication et d’échange sur certains sujets qui sont peu relayés par la presse française. »

Au lieu de travailler chacun dans son coin, les laboratoires des Universités et des Ecoles françaises dédiés à la recherche en sciences humaines et sociales peuvent collaborer sur des sujets concernant le continent américain. L’IDA propose ainsi d’être le lieu de rencontre pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet afin de permettre que leurs travaux trouvent un plus grand écho.

L’IDA en chiffres :

2007
Création de l’Institut
1000+
Chercheurs
60+
L’Institut rassemble une soixantaine d’établissements français d’enseignement supérieur et de recherche
3
La politique scientifique de l’IDA s’articule autour de trois axes fondamentaux : Politique et société, Histoire et cultures et Relations internationales et économie